Leçon 2 : les adjectifs
Introduction :
Les adjectifs indiquent les propriétés d’un nom, définissent comment quelqu’un ou quelque chose est.
Mark est drôle. Mark est très drôle. Je n’ai jamais vu d’enfant aussi drôle.
La terminaison des adjectifs :
La terminaison de l’adjectif varie selon le genre et le nombre du nom auquel il se rapporte.
Exemple :
Susanne cherche un homme jeune, grand, brun et distingué.
Mark cherche une femme jeune, grande, brune et distinguée.
Charmante villa 1500 m2,à proximité de la plage, très tranquille .
Singulier :
-La forme basique de l’adjectif est celle du masculin singulier.
Exemple : Arthur est un grand chien dalmacien.
-En général on ajoute un e à la forme écrite du masculin pour former le féminin des adjectifs.
Exemple : Arthur pense à une grande boîte de viande.
Si la forme basique (masc .sg.) de l’adjectif a déjà une terminaison en e, la forme reste la même au masculin et au féminin (on n’ajoute pas de nouvelle terminaison).
Exemple : Arthur est sur le fauteuil jaune.
Arthur est sur la chaise jaune.
Remarques :
– Lorsque l’adjectif se rapporte à plusieurs noms et que l’un d’entre eux est masculin, l’accord se fait au masculin pluriel (féminin + masculin = masculin pluriel).
Exemple : Jean et Jeanne sont les gentils maîtres d’Arthur.
– Certains adjectifs ont la même forme au masculin et au féminin :
1) Adjectifs issus de noms
Exemple : Il est dans un fauteuil orange.
2) Couleurs composées
Exemple : il est dans un fauteuil jaune citron.
3) Les adjectifs employés dans la langue courante : chic, super, sympa
Exemple : il est dans un fauteuil chic.
– De nombreux adjectifs ont une terminaison différente au féminin :
Terminaison au masculin Terminaison au féminin
naturel naturelle
premier première
oblong oblolgue
moyen moyenne
bon bonne
flatteur flatteuse
passif passive
– Pour les adjectifs qui se terminent en x, c, et s au masculin, il y a différentes terminaisons au féminin (avec modification de la syllabe finale) :
Masculin féminin
Faux fausse
Chanceux chanceuse
Doux douce
Public publique
Grec grecque
Franc franche
Violet violette
Inquiet inquiète
Frais fraîche
Gras grasse
– Les adjectifs beau, vieux, nouveau et fou sont des cas particuliers : la forme basique (masculin) change si l’adjectif se trouve devant un nom commençant par une voyelle ou un h muet.
Masculin Masculin devant une voyelle/h muet féminin
Un beau chat un bel enfant une belle femme
Un vieux chat un vieil immeuble une vieille femme
un nouvel homme un nouveau chat une nouvelle femme
un chat fou un fol enfant une femme folle
Pluriel :
– On forme le pluriel masculin en ajoutant un s à la fin de l’adjectif.
Exemple : il pense à de bons repas.
– Si l’adjectif se termine déjà par un s ou un x la forme reste la même au singulier et au pluriel (on n’ajoute pas de terminaison).
Exemples : j’aime le fromage français.
j’aime les fromages français.
c’est un homme sérieux.
ce sont des hommes sérieux.
– On forme le pluriel féminin en ajoutant la terminaison es à la fin de l’adjectif. Si l’adjectif se termine déjà par un e, on ajoute seulement un s.
Exemple : il est assis sur une chaise jaune.
ils sont assis sur des chaises jaunes.
– Cas particulier : les adjectif qui se terminent en al font leur pluriel en aux, à part bancal, fatal, final, natal, naval et banal auxquels on ajoute simplement un s.
Exemple : le musée national → Les musées nationaux
Mais : un manteau banal → Des manteaux banals
Le comparatif et le superlatif
Le comparatif et le superlatif sont employés pour établir une comparaison. On parle de «degrés de comparaison».
Susanne est aussi rapide que Christine. Claire est plus rapide que Christine. Claire est la plus rapide. Claire est la coureuse la plus rapide.
Le comparatif
Le comparatif est le premier degré de comparaison. On le construit avec les formules aussi …que (comparatif d’égalité, plus …que (comparatif de supériorité) ou moins …que (comparatif d’infériorité). L’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemple : Susanne est aussi rapide que Christine.
Christine est moins rapide que Claire.
Claire est plus rapide que Christine.
Le superlatif
Le superlatif exprime le plus haut degré d’une qualité ou d’un défaut. On le construit avec les structures le,la,les plus… et le,la,les moins …l’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemple : Claire est la plus rapide.
Claire est la coureuse la plus rapide.
Christine est la coureuse la plus lente.
Remarques :
-Le comparatif de certains adjectifs ne se forme pas à l’aide des structures plus,moins,aussi … que mais avec la préparation à.
Exemple : inférieur à
postérieur à
supérieur à
antérieur à
-Certains adjectifs ont des comparatifs et des superlatifs irréguliers.
Positif Comparatif Superlatif
bon meilleur le meilleur
mauvais pire le pire
petit (la valeur, l’importance) moindre le moindre
petit (la taille, la mesure) plus petit le plus petit
Leçon 5 : le passé simple
Le passé simple est réservé à la langue écrite. Il souligne le fait qu’une action passée, unique et ponctuelle, est terminée ou bien elle est venue interrompre une autre action ou situation en cours.
Exemple :
En 1999 je partis en vacances en Egypte.
À vélo je roulai au bord de la seine à Paris.
Pendant que je visitais Paris je pris beaucoup de photos.
Emploi :
1) action unique, ponctuelle et terminée dans le passé.
Ex : en 1999, je partis en vacances en Egypte.
2) actions qui se succèdent dans le passé (souligne le déroulement de ces actions).
Ex : à vélo je roulai au bord du Nil puis je visitai le Caire.
3) action nouvelle qui introduit un changement par rapport à une situation donnée dans le passé.
Ex : Pendant que je visitais Paris je pris beaucoup de photos.
Attention : Le passé simple est un temps réservé à la langue écrite. À l’oral on préfère utiliser le passé composé.
Ex : en 1999 je suis parti en vacance en Egypte .
Formation :
Pour former le passé simple on utilise le radical de l’infinitif auquel on ajoute, selon les groupes de verbes, les terminaisons suivantes :
Groupe en er :
Aimer
j’aimai nous aimâmes
tu aimas vous aimâtes
il/elle/on aima ils/elles aimèrent
Finir
je finis nous finîmes tu finis vous finîtes il/elle/on finit ils/elles finirent
Groupe en re :
Vendre
je vendis nous vendîmes tu vendis vous vendîtes il/elle/on vendit ils/elles vendirent
Les verbes avoir et être sont irréguliers.
Avoir
j’eus nous eûmes tu eus vous eûtes il/elle/on eut ils/elles eurent
Être
je fus nous fûmes tu fus vous fûtes il/elle/on fut ils/elles furent
Remarques
Les verbes venir et tenir ainsi que leurs composés (revenir, retenir,…) ont une conjugaison particulière au passé simple.
Venir
je vins nous vînmes tuvins vous vîntes il/elle/on vint ils/elles vinrent
Tenir
je tins nous tînmes tu tins vous tîntes il/elle/on tint ils/elles tinrent
Les verbes en –oir sont irréguliers (voir liste verbes irréguliers).
savoir
je sus nous sûmes tu sus vous sûtes il/elle sut ils/elles surent
Les verbes en –cer prennent un ç avant la terminaison (mise à part la 3e personne du pluriel).
commencer
je commençai nous commençâmes tu commençai vous commençâtes il/elle commença ils/elles commencèrent
Les verbes en –ger prennent un e avant la terminaison (mise à part la 3e personne du pluriel).
manger
je mangeai nous mangeâmes tu mangeas vous mangeâtes il/elle mangea ils/elles mangèrent
Exercices sur le texte :
En 1804 M. Myriel était curé de Brignolles. Il était déjà vieux et vivait dans une retraite profonde. Vers l’époque du couronnement, une petite affaire de sa cure, on ne sait plus trop quoi, l’amena à Paris. Entre autres personnes puissantes il alla solliciter pour ses paroissiens M. le cardinal Fescha. Un jour que l’empereur était venu faire visite à son oncle le digne curé, qui attendait dans l’antichambre, se trouva sur le passage de sa majesté. Napoléon se voyant regardé avec une certaine curiosité par ce vieillard, se retourna, et dit brusquement : – Quel est ce bonhomme qui me regarde ? – Sire, dit M. Myriel, vous regardez un bonhomme, et moi je regarde un grand homme. Chacun de nous peut profiter. L’empereur, le soir même, demanda au cardinal le nom de ce curé, et quelque temps après M. Myriel fut tout surpris d’apprendre qu’il était nommé évêque de Digne. Qu’y avait-il de vrai, du reste, dans les récits qu’on faisait sur la première partie de la vie de M. Myriel ? Personne ne le savait. Peu de familles avaient connu la famille Myriel avant la révolution. M. Myriel devait subir le sort de tout nouveau venu dans une petite ville où il y a beaucoup de bouches qui parlent et fort peu de têtes qui pensent. Il devait le subir, quoiqu’il fût évêque et parce qu’il était évêque. Mais, après tout, les propos auxquels on mêlait son nom n’étaient peut-être que des propos ; du bruit, des mots, des paroles ; moins que des paroles, des palabres, comme dit l’énergique langue du midi. Quoi qu’il en fût, après neuf ans d’épiscopat et de résidence à Digne, tous ces racontages, sujets de conversation qui occupent dans le premier moment les petites villes et les petites gens, étaient tombés dans un oubli profond. Personne n’eût osé en parler, personne n’eût même osé s’en souvenir. M. Myriel était arrivé à Digne accompagné d’une vieille fille, mademoiselle Baptistine, qui était sa sœur et qui avait dix ans de moins que lui. Ils avaient pour tout domestique une servante du même âge que mademoiselle Baptistine, et appelée madame Magloire, laquelle, après avoir été la servante de M. le Curé, prenait maintenant le double titre de femme de chambre de mademoiselle et femme de charge de monseigneur. Mademoiselle Baptistine était une personne longue, pâle, mince, douce ; elle réalisait l’idéal de ce qu’exprime le mot « respectable » ; car il semble qu’il soit nécessaire qu’une femme soit mère pour être vénérable. Elle n’avait jamais été jolie ; toute sa vie, qui n’avait été qu’une suite de saintes œuvres, avait fini par mettre sur elle une sorte de blancheur et de clarté ; et, en vieillissant, elle avait gagné ce qu’on pourrait appeler la beauté de la bonté. Ce qui avait été de la maigreur dans sa jeunesse était devenu, dans sa maturité, de la transparence ; et cette diaphanéité laissait voir l’ange. C’était une âme plus encore que ce n’était une vierge. Sa personne semblait faite d’ombre ; à peine assez de corps pour qu’il y eût là un sexe ; un peu de matière contenant une lueur ; de grands yeux toujours baissés ; un prétexte pour qu’une âme reste sur la terre. Madame Magloire était une petite vieille, blanche, grasse, replète, affairée, toujours haletante, à cause de son activité d’abord, ensuite à cause d’un asthme. À son arrivée, on installa M. Myriel en son palais épiscopal avec les honneurs voulus par les décrets impériaux qui classent l’évêque immédiatement après le maréchal de camp. Le maire et le président lui firent la première visite, et lui de son côté fit la première visite au général et au préfet. L’installation terminée, la ville attendit son évêque à l’œuvre.
Leçon 3 : les adverbes
Fonctions :
les adverbes modifient ou complètent les groupes verbaux, les groupes adjectivaux et les groupes adverbiaux :
Examples :
cette fille étudie beaucoup (ici ”beaucoup” explique comment elle ‘étudie’ donc agit sur le groupe verbal)
cette fille est très studieuse (ici ”très” accentue l’adjectif ‘studieuse’ donc agit sur le groupe adjectival).
cette fille apprend très rapidement (ici ”très” explique avec quelle ‘rapidité ‘ elle apprend donc agit sur le groupe adverbial )
Les adverbes sont invariables et peuvent être simple (formés d’un seul mot) ou peuvent être complexes (formés de plusieurs mots)
Exemples : demain, enfin, beaucoup, plus, très, énormément, ci-dessous, ne…pas, peu à peu, tout de suite, etc.
Différents types d’adverbes :
a) Adverbes de manière : ainsi, bien, debout, ensemble, heureusement,
b) Adverbes de temps : maintenant, hier, bientôt, sous peu, etc.
c) Adverbes de lieu : ici, là, ailleurs, au loin, etc.
d) Adverbes de quantité : beaucoup, peu, énormément, assez, davantage, etc.
e) Adverbes d’intensité : aussi, le plus, moins, très, etc.
f) Adverbes d’affirmation, de négation ou de doute : ne…pas, ne…plus, ne…jamais, peut-être, certainement, certes, oui, non, probablement, etc.
Je ne pratique pas suffisamment la natation pour devenir un grand champion.
La neige fondra bientôt de sorte que nous pourrons marcher plus facilement sur les trottoirs.
Place de l’adverbe :
a) Certains adverbes, généralement placés devant l’adjectif qualifiant ou devant un autre adverbe, marquent le degré de la qualité ou de la manière.
Cette fille peu gênée a dansé très longtemps.
b) Dans le GV l’adverbe peut être placé après le verbe, entre l’auxiliaire et le participe passé ou il peut encadrer le verbe simple s’il s’agit d’un adverbe de négation. Il encadre l’auxiliaire si le verbe est conjugué à un temps composé.
Cet étudiant comprend facilement ses cours. (verbe à un temps simple)
Cet étudiant a bien compris ses cours. (verbe au temps composé : auxiliaire et participe passé)
Cet étudiant ne comprend pas ses cours. (adverbe complexe, verbe à un temps simple)
Cet étudiant n’a pas compris ses cours. (adverbe complexe, verbe à un temps composé)
c) Ne…pas encadre le verbe avec le pronom sujet inversé et l’auxiliaire avec le pronom sujet inversé :
Ne travaillez-vous pas les week-ends ?
N’a-t-il pas informé ses parents de son départ ?
d) Quand un adverbe précède le verbe “pas” se place généralement avant l’adverbe, sauf lorsqu’il s’agit des adverbes certainement, généralement, peut-être, probablement, sans doute :
J’ai bien compris les règles du jeu.
Je n’ai pas bien compris les règles du jeu.
Il n’a peut-être pas compris les règles du jeu.
e) Devant un verbe à l’infinitif les deux éléments de l’adverbe complexe se placent devant le verbe :
Il vaut mieux ne pas participer à la réunion de ce soir. (adverbe complexe, verbe à l’infinitif)
f) Les adverbes longs se placent généralement après le participe alors que les adverbes fréquemment utilisés tels : toujours, souvent, déjà, se placent habituellement avant le participe.
Il a travaillé assidument.
Il a payé régulièrement ses dettes.
Il a souvent manqué ses cours.
Il a déjà fini ses études.
g) Les adverbes : aussi, à peine…que, encore, peut-être, sans doute, placés au début de la phrase, amènent l’inversion du groupe pronominal sujet.
A peine avait-il appris la nomination de son ami qu’il s’est précipité chez lui.
Aussi l’ai-je félicité. (aussi a ici le sens de en conséquence)
h) Les adverbes : aussi, peut-être se placent après le verbe conjugué à un temps simple :
Ce patient a peut-être l’appendicite.
Ce patient a aussi l’appendicite.
i) Les adverbes aussi et peut-être se placent entre l’auxiliaire et le verbe si celui-ci est conjugué à un temps composé.
Ce patient a peut-être eu l’appendicite.
Le nouveau médecin a aussi examiné le patient.
Sa forme négative est non plus : Ce nouveau médecin n’a pas non plus examiné le patient.
j) L’adverbe “tant” s’emploie avec le verbe alors que l’adverbe “si” s’emploie devant un adjectif ou un autre adverbe :
Elle a tant rêvé à ce voyage.
Elle est si heureuse !
Principales fonctions de l’adverbe :
L’adverbe peut occuper plusieurs fonctions dans la phrase.
a) Modificateur de l’adjectif :
Les rares gagnants à la loterie sont très chanceux.
b) Modificateur de l’adverbe :
Je n’ai pas mangé ce mets depuis très longtemps.
c) Modificateur du verbe :
Il ne réussira pas à te faire changer d’idée.
d) Modificateur du déterminant numéral :
Les touristes sont partis il y a environ huit jours.
e) Modificateur de la préposition
Il est arrivé longtemps après le coucher du soleil.
f) Modificateur du complément indirect :
Retrouvons-nous ici dans une heure.
Attention le complément de phrase peut être déplaçable :
Aujourd’hui différentes célébrations auront lieu dans la ville.
Différentes célébrations auront lieu aujourd’hui dans la ville.
Différentes célébrations auront lieu dans la ville aujourd’hui.
Repérage de l’adverbe par les manipulations syntaxiques :
a) Effacement : l’adverbe n’est pas un élément essentiel de la phrase. Il peut être effacé sans nuire à la construction de la phrase.
– Modificateur de l’adjectif : Cette musique est très douce. Cette musique est douce.
– Modificateur du verbe : La ballerine danse bien. La ballerine danse.
– Modificateur de l’adverbe : Elle danse très bien. Elle danse bien.
– Complément indirect : La ballerine danse ici. La ballerine danse.
– Complément de phrase : Hier la ballerine a dansé. La ballerine a dansé.
b) Addition : un adverbe d’intensité peut servir d’expansion à l’adverbe, il est alors placé à gauche.
Heureusement elle a bien réussi son examen.Fort heureusement, elle a très bien réussi son examen.
c) Déplacement : l’adverbe n’est pas déplaçable s’il modifie le verbe, l’adjectif ou l’adverbe.
Ce candidat convainc bien ses électeurs. (verbe au temps simple).
Bien ce candidat convainc ses électeurs. (erreur)
Certains adverbes, compléments de phrase ou marqueurs textuels, peuvent être déplacés dans la phrase.
Elle est sortie de la classe rapidement. Elle est sortie rapidement de la classe.
Rapidement elle est sortie de la classe.
Remarque : Certains adverbes peuvent modifier le sens de la phrase selon la place qu’ils y occupent.
Ils ont répliqué étrangement à nos revendications.
L’adverbe étrangement a la fonction de modificateur du verbe.
Sens de la phrase = Ils ont répliqué de façon étrange.
Etrangement ils ont répliqué à nos revendications.
Etrangement est une marque de modalité.
Sens de la phrase = C’est étrange qu’ils aient répliqué à nos revendications.
d) Remplacement : l’adverbe se remplace par tout autre adverbe : le sens de la phrase peut alors en être modifié.
Ce vendeur travaille beaucoup. Ce vendeur travaille souvent. Ce vendeur travaille suffisamment.
Le remplacement par un autre adverbe permet de reconnaître facilement la classe de certains mots.
Exemple 1 : Quelque : déterminant ou adverbe ? J’ai parcouru quelque cinquante kilomètres. J’ai parcouru environ / à peu près / approximativement cinquante kilomètres.
Exemple 2 : Tout : déterminant, pronom ou adverbe ? Elle est toute heureuse. Elle est tout à fait / très / entièrement heureuse.
Exemple 3 : Fort : adjectif ou adverbe ? Cet enseignant est fort apprécié de ses élèves. Cet enseignant est beaucoup / très / grandement apprécié de ses élèves.
Leçon 4 : les déterminants
Définition :
Le déterminant est un mot qui précède un nom et qui permet à ce nom d’être utilisé dans une phrase ,il fait donc partie du groupe nominal. Il s’accorde en genre( masculin ou féminin ) et en nombre( singulier ou pluriel).
Les différents types de déterminants :
1) Les articles :
a)Les Articles définis : le, la, l’ , les
b) Les Articles indéfinis :un, une, des, d’
c) Les Articles partitifs : du, de la, des, d’
2) Les déterminants possessifs : mon, ton, son,ses…
3) Les déterminants démonstratifs : de, cette, ces
4) Les déterminants indéfinis : tout, chaque, aucun,….
5) Les déterminants interrogatifs
6) Les déterminants exclamatifs : quel, quelle,…
7) Les numéraux cardinaux
1a : Les déterminants définis sont utilisé dans les situations suivantes :
– quand on fait référence à une personne ou une chose précise :la maison en face de l’ecole
– quand on fait référence à un ensemble : le loup est un animal sauvage
– certains articles sont dits définis contractés : nous partons du (de le ) magasin , le chien des ( de les) voisins, nous partons au ( à le ) cinéma ,
1b : déterminants indéfinis :
Les déterminants indéfinis se placent devant les noms qui désignent une personne ou une chose inconnue de nous, c’est la raison pour laquelle on les appelle des déterminants indéfinis. Il s’agit des déterminants (un, une, des, d’).
Exemples : un gâteau (masculin singulier), une tarte (féminin singulier), des pâtissiers (masculin pluriel), des recettes (féminin pluriel), un ami (un quelconque ami : déterminant indéfini, il n’a qu’un ami (un seul ami : déterminant numéral), j’attends des amis (quelques amis : déterminant indéfini)
Attention :
- Le déterminant indéfini « des » qui précèdent un adjectif se transforme en de : j’ai rencontré de bons amis ou j’ai corrigé d’excellentes copies
- Après une négation, les déterminants indéfinis se réduisent en « de » ou « d’ »: il y a des erreurs dans le texte (il n’y a pas d’erreurs dans le texte )
- Il n’y a pas de réduction du déterminant indéfini avec le verbe être : ce n’est pas une erreur – Ce ne sont pas des erreurs
1c : Les déterminants indéfinis partitifs :
Les déterminants indéfinis partitifs indiquent qu’on ne considère qu’une partie d’un tout, d’un ensemble, une quantité indéterminée : j’ai acheté du pain , de la viande, et des légumes .
Du pain (de le= masculin singulier ) des légumes ( de les = féminin plurielle )
Les déterminants indéfinis partitifs indiquent qu’on ne considère qu’une partie d’un tout, d’un ensemble, une quantité indéterminée : j’ai acheté du pain, de la viande et des légumes.
Au masculin singulier et au féminin singulier, le déterminant partitif s’élide en ‘’de l’ ‘’ devant une voyelle ou un h muet : boire de l’eau .
Les déterminants partitifs se réduisent en de après une négation :
Ce bébé boit du lait Ce bébé ne boit pas de lait.
ATTENTION. – Il n’y a pas de changement avec le verbe être : C’est du lait Ce n’est pas du lait.
Les déterminants partitifs se réduisent aussi à ‘’de’’ après un adverbe de quantité, sauf quand l’adverbe est bien : Il boit beaucoup de lait, il boit un peu de lait, il ne boit pas assez de lait
Mais : il a bien du souci et bien de la peine.
- Les déterminants démonstratifs
Le déterminant démonstratif permet de montrer de façon précise la chose, la personne ou l’animal dont on parle ou dont on a parlé précédemment. Il varie avec le genre et le nombre du nom qu’il qualifie.
Masculin singulier féminin singulier pluriel
Ce, cet cette ces
Remarque 1 : il existe aussi des formes composées avec –ci ou –là :
-masculin singulier : ce… -là, ce… -ci, cet …-là
-féminin singulier : cette…-ci, cette…-là
-pluriel : ces…-ci, ces…-là.
Exemples :
-cet homme –ci est marié avec cette femme –là.
-ces enfants –là sont très sages.
Remarque 2 : lorsque le déterminant précède un nom (ou un adjectif qualifiant ce nom) qui commence par une voyelle ou un h muet, on doit employer cet à la place de ce.
Exemples :
-cet homme= ce vieil homme ;
-cet artisan= ce jeune artisan ;
-ce discours= cet accablant discours.
- Les déterminants exclamatifs
Cette catégorie inclut les déterminants quel, quels, quelle et quelles utilisés dans les phrases exclamatives.
- Accord
Comme tous les déterminants, le déterminant exclamatif s’accorde avec le nom qu’il détermine.
Exemples : Quelle belle maison ! Quels beaux châteaux !
- Emploi
Les déterminants exclamatifs s’emploient dans des phrases exclamatives directes ou indirectes.
Exemples :
-Quelle robe !
-J’imagine quelle déception tu as dû ressentir.
3) Devant un verbe d’état
Placé devant un verbe d’état, le déterminant exclamatif est attribut du sujet et s’accorde alors avec le nom dont il est attribut.
Exemple : Quelle fut sa colère quand il vit l’état de sa voiture !
- Les déterminants interrogatifs
Cette catégorie inclut les déterminants quel, quels, quelle et quelles.
- Accord
Comme tous les déterminants, le déterminant interrogatif s’accorde avec le nom qu’il détermine.
Exemples :
-Quel devoir as-tu fini ?
-Quels devoirs as-tu finis ?
2) Emploi
Les déterminants interrogatifs s’emploient dans des phrases interrogatives directes ou indirectes.
Exemples :
-Quelle robe porteras –tu ce soir ?
-Il lui demande quelle cravate mettre avec ce costume.
3) Devant un verbe d’état
Placé devant un verbe d’état, le déterminant interrogatif est attribut du sujet et s’accorde alors avec le nom dont il est attribut.
Exemples :
-Quelle est votre fonction dans cet établissement ?
-Quelles sont vos activités principales ?
Voir aussi : les pronoms interrogatifs
- Les déterminants possessifs
Le déterminant possessif, à la différence des autres déterminants, indique une relation d’appartenance ou de connaissance avec le possesseur.
Exemples :
-Nous te confions notre chien.
-Connais-tu ma cousine ?
Possesseur 1er personne 2e personne 3e personne
du singulier du singulier du singulier
masculin mon ton son
singulier
féminin ma ta sa
singulier
pluriel mes tes ses
Possesseur 1er personne 2e personne 3e personne
du pluriel du pluriel du pluriel
masculin notre votre leur
pluriel
féminin notre votre leur
pluriel
pluriel nos vos leurs
Remarque 1
Mon, ton et son peuvent précéder un nom ou un adjectif féminin commençant par une voyelle ou un h muet.
Exemples :
– J’ai reçu mon salaire.
– IIeana est ton amie.
-C’est son histoire.
Remarque 2
Lorsque leur est placé devant un verbe ce n’est pas un déterminant possessif mais un pronom : le pluriel du pronom lui.
Exemple : Marc leur (=lui, pronom) donne leur (=une, déterminant) part.
- Les déterminants numéraux cardinaux
Les déterminants numéraux cardinaux servent à indiquer le nombre de personnes ou de choses.
Exemples :
-J’ai sept cousins.
-Nous partons dans douze jours.
Le déterminant numéral cardinal un est le seul qui varie en genre.
Exemple : il a un frère et une sœur.
Voir aussi :
Les adjectifs numéraux ordinaux
- Les adjectifs numéraux ordinaux
Les adjectifs numéraux ordinaux servant à indiquer le rang d’une personne ou d’une chose parmi un ensemble. Ils se placent généralement avant le nom.
Exemples : leur premier enfant ; le douzième étage.
Remarque : l’adjectif numéral ordinal second s’emploie quand il n’y a que deux éléments, tandis que deuxième s’emploie quand il y a plus de deux éléments.
Exemples : la Second guerre mondiale ; le deuxième jour du mois.
Voir aussi :
Les déterminants numéraux cardinaux
Leçon 1 : conditionnel
Etudiez les exemples suivants :
J’aimerais être étudiant à la Sornbonne.
L’année 2010 déjà, je pensais que je partirais en Belgique.
Si je partais aux Etats Unis, je pourrais aller à Los Angeles.
Mark, est-ce que tu pourrais me donner le crayon ?
Emploi :
1) Expression d’un souhait, d’une éventualité ou d’une hypothèse dans le présent ou le future (conditionnel présent) et dans le passé (conditionnel passé).
Exemple : Susanne aimerait être en vacances.
Susanne pensait qu’elle pourrait partir en voyage.
2) Emploi dans les phrases hypothétiques (voir la proposition conditionnelle).
Exemple : S’il partait pour les Caraïbes il pourrait aller à la plage tous les jours.
3) Formule de politesse à la forme interrogative.
Exemple : Jean, est –ce que tu pourrais venir au tableau ?
Formation :
Le conditionnel présent est formé à partir du radical du futur auquel on ajoute les terminaisons de l’imparfait.
Aimer
j’aimerais nous aimerions
tu aimerais vous aimeriez
il/elle/on aimerait ils/elles aimeraient
Finir
je finirais nous finirions
tu finirais vous finiriez
il/elle/on finirait ils/elles finiraient
Vendre
je vendrais nous vendrions
tu vendrais vous vendriez
il/elle/on vendrait ils/elles vendraient
Les verbes avoir et être sont irréguliers.
Avoir
j’aurais nous aurions
tu aurais vous auriez
il/elle/on aurait ils/elles auraient
Être
je serais nous serions
tu serais vous seriez
il/elle/on serait ils/elles seraient
Remarques
Attention aux particularités de formation :
– Un e court présent dans le radical du verbe prend un accent grave (è) au futur simple.
Exemples : peser –je pèserais
modeler –je modèlerais
– La consonne de certains verbes est doublée.
Exemple : jeter –je jetterais
– Le i de certains verbes en –rir disparaît lorsqu’on ajoute les terminaisons.
Exemples : courir –je courrais
Mourir –je mourrais
– Pour certains verbes en –yer le y devient un i (les deux variantes i et y sont utilisées pour les verbes en –ayer).
Exemple :
Employer
j’emploierais nous emploierions
tu emploierais vous emploieriez
il/elle/on emploierait ils/elles emploieraint
Payer
je payerais/paierais nous payerions/paierions
tu payerais/paierais vous payeriez/paieriez
il/elle/on payerait/paierait ils/elles payeraient/paieraient
– Les verbes en –oir ainsi que aller, envoyer, faire et venir sont irréguliers (voir la liste des verbes irréguliers).
Exemple :
Pouvoir
je pourrais nous pourrions
tu pourrais vous pourriez
il/elle/on pourrait il/elle pourraient
Conditionnel passé :
On forme le conditionnel passé grâce aux auxiliaires avoir/être conditionnel présent et suivis du participe passé.
Groupe en -er :
Aimer
j’aurais aimé nous aurions aimé
tu aurais aimé vous auriez aimé
il/elle/on aurait aimé ils/elles auraient aimé
Groupe en -ir :
Finir
j’aurais fini nous aurions fini
tu aurais fini vous auriez fini
il/elle/on aurait fini ils/elles auraient fini
Vendre
j’aurais vendu nous aurions vendu
tu aurais vendu vous auriez vendu
il/elle/on aurait vendu ils/elles auraient vendu
Le conditionnel passé de la majorité des verbes se forme avec avoir. L’auxiliaire être est employé :
– avec les 14 verbes : naître/mourir, aller/venir, monter/descendre, arriver/partir, entrer/sortir, apparaître, rester, retourner, tomber et leurs formes composées, par exemple : revenir, rentrer, remonter, redescendre, repartir.
Exemple : Je serais parti en vacances en Bretagne.
– avec les verbes pronominaux.
Exemple : Je me serais trompé dans mon calcul.
La négation encadre l’auxiliaire, elle se place avant et après être ou avoir. Dans le cas d’un verbe pronominal, la négation se place avant et après le bloc pronom-auxiliaire.
Exemple : Je ne serais pas parti en vacances en Bretagne.
Je ne me serais pas trompé dans mon calcul.
Participe passé :
Le participe passé des verbes réguliers en –er/-ir/-re est simple à construire :
-infinitif en -er –participe en -é
Exemple : aimer –aimé
-infinitif en -ir –participe en -i
Exemple : finir –fini
-infinitif en -re –participe en -u
Exemple : vendre –vendu
Les formes du participe passé des verbes irréguliers peuvent être apprises par cœur et contrôlées dans la liste des verbes irréguliers.
Accord du participe passé
Le participe passé s’accorde dans certains cas en genre et en nombre :
-dans le cas des verbes qui construisent leur passé composé avec l’auxiliaire être. Le participe passé s’accorde alors en genre et en nombre avec le sujet de la phrase.
Exemples :
il serait parti en vacances.
elle serait partie en vacances.
ils seraient partis en vacances.
elles seraient parties en vacances.
– dans le cas des verbes qui construisent leur passé composé avec l’auxiliaire avoir, lorsque le complément d’objet direct est placé avant le verbe. Le participe passé s’accorde alors en genre et en nombre avec ce complément d’objet direct. Trois cas sont possibles : le complément peut être un pronom personnel (me, te, le, la, nous, vous, les), le pronom relatif que ou un nom placé devant le verbe (dans les interrogations et exclamations).
Exemple :
Le maître aurait interrogé l’écolier.→ Il l’aurait interrogé.
Le maître aurait interrogé l’écolière.→ Il l’aurait interrogée.
Le maître aurait interrogé les écoliers.→ Il les aurait interrogés.
Le maître aurait interrogé les écolières.→ Il les aurait interrogées.
1)Mettez les verbes entre parenthèse au conditionnel présent Si j’habitais en ville, je (vendre) ………………………………………… ma voiture et je (prendre) …………………………………………….. les transports en commun. Nous (vouloir) ………………………………………….. savoir quand part notre train. S’ils avaient un garçon, ils l'(appeler) ………………………………………………… Arnaud. Si j’étais riche, je (faire) …………………………………. le tour du monde. Tu as pris du poids. Tu (devoir) ………………………………….. faire du sport. S’il avait le choix, il (préférer) ……………………………………………. partir en vacances. Si j’invitais vos parents, vous (venir) …………………………………….. aussi? Si j’étais toi, j'(aller) ……………………………………….. plus souvent à la mer. (pouvoir) ……………………………………….vous me prêter votre stylo? Si on allait en Alsace, on (pouvoir) ……………………………………. faire de belles randonnées; on (boire) …………………………….. de grands vins et on (voir) …………………….. de magnifiques vignobles. Nous (aimer) ……………………………………….. obtenir des renseignements sur les vols pour Madrid au départ de Bruxelles. (être) ……………………………….il possible d’être servi rapidement? S’il ne devait pas travailler, il (se lever) ……………………………………. tard et (regarder) ………………………………………………. la télévision toute la journée. Si ses parents savaient ce qu’il avait fait, ils en (mourir) ………………………………………. Si le Luxembourg n’était pas un paradis fiscal, cette maison (valoir) ……………………… moins cher.
Complétez en écrivant au passé du conditionnel les verbes à l’infinitif. Si j’étais parti avant toi, je (arriver) …………………………………….. le premier. S’il avait voulu, il (finir) …………………………………….. son travail avant midi. Si tu m’avais prêté ta montre, je (rentrer) …………………………………….. à l’heure. Si tu avais laissé la fenêtre ouverte, la pluie (mouiller) …………………………………….. le sol de la chambre. Si vous vous étiez mis à table tout de suite, le repas (rester) …………………………………….. bien chaud. Le mur (résister) …………………………………….. à la tempête si on l’avait réparé. Il faisait si chaud que si nous avions passé trois jours sans arroser la pelouse, elle (jaunir) …………………………………….. complètement. Si le beau temps avait persisté, nous (avoir) …………………………………….. des abricots en une semaine. Si vous n’aviez pas aussi bien entretenu votre voiture, elle (avoir) …………………………………….. sans arrêt besoin de réparations. Si le fuel avait manqué, nous (pouvoir) …………………………………….. geler de froid cet hiver. Si le vent avait soufflé du nord, ma chambre (devenir) …………………………………….. beaucoup plus froide. Si vous étiez partis un jour plus tard, vous (pouvoir) …………………………………….. participer à la fête de dimanche soir. Si Noël était tombé dimanche, il (falloir) …………………………………….. rattraper le jour férié que nous aurions manqué. Si on avait appris plus vite à utiliser l’énergie du soleil, on (éviter) …………………………………….. beaucoup de pollution. Si tu avais prêté cent francs à ta soeur, tu lui (rendre) …………………………………….. un grand service. Si nous avions attrapé du poisson, nous (faire) …………………………………….. une bonne grillade ce soir. Si nous avions formé une association, nous (être) …………………………………….. capables de mettre sur pied des projets bien plus grands. En baissant le chauffage le soir, nous (arriver) …………………………………….. à économiser une bonne quantité d’argent. Si j’avais eu treize ans, j'(pouvoir) …………………………………….. entrer au cinéma. Si nous avions gagné ce match, on nous (opposer) …………………………………….. à une autre équipe. Avec un matériel un peu plus perfectionné, les pompiers (agir) …………………………………….. avec davantage d’efficacité. Si j’avais eu le téléphone, j'(avertir) …………………………………….. le directeur de mon absence. Le Français en ligne Verbes le passé, exercice 1 conditionnel www.exercices.fr.st condpas1_1 Je pense que si tu avais pris un peu d’élan, tu (franchir) …………………………………….. cette hauteur facilement. En y mettant un peu de bonne volonté, vous (aboutir) …………………………………….. facilement dans vos projets. Je crois que nous (finir) …………………………………….. ce mur avant la fin de la semaine s’il n’avait p