L’imparfait décrit des faits et actions dans le passé en soulignant le déroulement ou la répétition de ceux-ci.
Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup les gâteaux.
Tous les jours, il faisait un gâteau au chocolat.
Pendant qu’il regardait la recette, sa femme préparait la pâte.
Ils étudiaient tous les jours pour préparer le concours d’internat.
Emploi :
a) Description d’une situation dans le passé.
Exemple : Quand il était petit, il n’aimait pas la glace.
b) Description et/ou explication d’un fait dans le passé.
Exemple : Mark était un enfant très perturbé.
c) Action habituelle ou qui se répète dans le passé.
Exemple : Tous les jours, il faisait un gâteau au chocolat.
d) Action qui se déroulent simultanément dans le passé.
Exemple : Pendant qu’il regardait la recette, sa femme préparait la pâte.
Formation :
Pour former l’imparfait on ajoute les terminaisons suivantes au radical (présent) de la 1er personne du pluriel (ces terminaisons sont les mêmes pour tous les groupes) :
Groupe en -er
Aimer
j’aimais nous aimions
tu aimais vous aimiez
il /elle/on aimait ils/elles aimaient
Groupe en –ir
Finir
je finissais nous finissions
tu finissais vous finissiez
il/elle/on finissait ils/elles finissaient
Groupe en –re
Vendre
je vendais nous vendions
tu vendais vous vendiez
il/elle/on vendait ils/elles vendaient
Avoir
j’avais nous avions
tu avais vous aviez
il/elle/on avait ils/elles avaient
Attention être est irrégulier à l’imparfait :
Être
j’étais nous étions
tu étais vous étiez
il/elle/on était ils/elles étaient
Remarques :
Les verbes en –cer prennent au présent un ç à la 1er personne du pluriel. Cette forme est utilisée pour construire l’imparfait le ç remplace le c à toutes les personnes (afin de préserver le son du cc doux), mises à part les 1er et 2e personnes du pluriel.
Exemple :
Lancer
je lançais nous lancions
tu lançais vous lanciez
il/elle/on lançait ils/elles lançaient
Les verbes en –ger prennent au présent un e à la 1er personne du pluriel. Cette forme est utilisée pour construire l’imparfait le e se retrouve à toutes les personnes (afin de préserver le son du g doux), mises à part les 1er et 2e personnes du pluriel.
Exemple :
Manger
je mangeais nous mangions
tu mangeais vous mangiez
il/elle mangeait ils/elles mangeaient
Les verbes impersonnels falloir et pleuvoir qui ne sont employés qu’à la 3e personne du singulier ont à l’imparfait les formes suivantes :
Exemple : falloir → il fallait
Pleuvoir → il pleuvait
Exercices
1. En 2001 j’habitais à Bruxelles.
2. Pendant notre jeunesse nous jouions au tennis.
3. Est-ce que tu finissais toujours à l’ heure ?
4. Tous les jours elle lui rendait visite.
5. Nous allions souvent au cinéma.
6. Avant ils voyageaient beaucoup.
7. Elle prenait le bus tous les jours.
8. Ils lisaient tous les matins les journaux.
Exercices sur le texte :
Au bout de trois cents pas il arriva à un point où la rue bifurquait. Elle se partageait en deux rues obliquant l’une à gauche, l’autre à droite. Jean Valjean avait devant lui comme les deux branches d’un Y. Laquelle choisir ? Il ne balança point, il prit la droite. Pourquoi ? C’est que la branche gauche allait vers le faubourg, c’est-à-dire vers les lieux habités et la branche droite vers la campagne, c’est-à-dire vers les lieux déserts. Cependant ils ne marchaient plus très rapidement. Le pas de Cosette ralentissait le pas de Jean Valjean. Il se remit à la porter. Cosette appuyait sa tête sur l’épaule du bonhomme et ne disait pas un mot. Il se retournait de temps en temps et regardait. Il avait soin de se tenir toujours du côté obscur de la rue. La rue était droite derrière lui. Les deux ou trois premières fois qu’il se retourna, il ne vit rien, le silence était profond, il continua sa marche un peu rassuré. Tout à coup, à un certain instant, s’étant retourné, il lui sembla voir dans la partie de la rue où il venait de passer, loin dans l’obscurité, quelque chose qui bougeait. Il se précipita en avant, plutôt qu’il ne marcha, espérant trouver quelque ruelle latérale, s’évader par là, et rompre encore une fois sa piste. Il arriva à un mur. Ce mur pourtant n’était point une impossibilité d’aller plus loin; c’était une muraille bordant une ruelle transversale à laquelle aboutissait la rue où s’était engagé Jean Valjean. Ici encore il fallait se décider; prendre à droite ou à gauche. Il regarda à droite. La ruelle se prolongeait en tronçon entre des constructions qui étaient des hangars ou des granges, puis se terminait en impasse. On voyait distinctement le fond du cul de-sac; un grand mur blanc. Il regarda à gauche, la ruelle de ce côté était ouverte et au bout de deux cents pas environ, tombait dans une rue dont elle était l’affluent. C’était de ce côté-là qu’était le salut. Au moment où Jean Valjean songeait à tourner à gauche, pour tâcher de gagner la rue qu’il entrevoyait au bout de la ruelle, il aperçut, à l’angle de la ruelle et de cette rue vers laquelle il allait se diriger, une espèce de statue noire, immobile. C’était quelqu’un, un homme, qui venait d’être posté là évidemment et qui, barrant le passage, attendait. Jean Valjean recula.